Suzuki RH 250

Vu de l'extérieur , pas grand chose... De l'extérieur certes, car si l'on exclut les pare-pierres au guidon ainsi que la sacoche plastique sur le garde-boue arrière, Suzuki RH 85 et 86 c'est jaune bonnet et bonnet jaune Pas franchement de quoi en faire un fromage, puisque tout y est, du frein avant à disque jusqu'aux suspensions aux débattements dignes d'une véritable enduro La seule critique, en ce qui concerne le côté "trail" de la moto, porte sur l'absence de repose-pieds suspendus pour le passager, en plus d'une barre de maintien

Le réel changement, ç'est dans le moteur qu'il faut le trouver. On constate en effet la présence, à l'instar des RM de cross, du système AEC (Automatic Exhaust Control), dont le principe s'apparente à l'ATAC de chez Honda. Il s'agit donc d'une valve destinée à réguler les gaz d'échappement, et qui a comme conséquence directe une amélioration de la puissance à bas régimes L'ancienne, sans AEC, avait néanmoins ridiculisé, au petit jeu des reprises, les trails 250 quatre temps, alors vous pouvez imaginer ce que ça donne avec. D'autant que cette nouvelle RH tire un poil plus court qu'auparavant. Ajoutez à cela un carburateur de diamètre inférieur (32 mm au lieu de 34 mm), et vous saurez tout sur les modifs de cette RH cru 1986  

Pour débutants avertis Une fois en selle, l'impression d'être à bord d'une vraie machine de cross prédomine. Selle haute mais plongeante sur le bidon d'essence, guidon bas et branches tombantes, bref position de conduite idéale. Le moteur, qui tousse facilement, a changé de sonorité d'échappement. C'est moins plein et ça claque plus. Est-ce le fait du cylindre à valves, ou tout simplement que le moteur est encore trop neuf ? Un peut tôt pour vraiment juger, mais le moteur ne perd rien en souplesse par rapport à l'ancienne, si bien que, pour une fois, le rôdage d'un deux temps n'oblige pas au sous-régime permanent. Docile, la RH accepte tous les régimes, ou presque, sans jamais engorger, Jusqu'à ce que la cavalerie se déchaîne dans les tours. Tous les feux sont prétexte à vérifier la couleur du ciel, chaque virage incite à remettre gaz un peu plus tôt que le précédent, jusqu'à ce qu'une gigantesque équerre ramène le pilote à des allures plus calmes! ! Un vrai jouet, ce truc. Le frein avant, certainement à cause d'un manque de rôdage, réclame que l'on rallonge ses distances de sécurité. Phénomène déjà rencontré sur l'ancien modèle et s'estompant au fil des kilomètres.

En tout-terrain, la parenté avec les RM (modèle cross) saute aux yeux, au point que l'achat de la RH se justifie pleinement pour le débutant désireux de se lancer dans le bain des enduros régionaux. Moteur à la fois docile et performant, suspensions à la hauteur, Chaussez-la d'une bonne paire de pneus et le tour est joué!! Après le Trophée Peugeot, à quand une coupe Suzuki RH

Source leguidevert.com